Samedi 9 février
6
09
/02
/Fév
13:04
Je connaissais mon Maitre depuis moins d'un mois.
Nous avions à peine commencé à jouer et j'étais encore vanille.
Mon Maître m'avait souvent parlé de Caïman et de son donjon et, comme je suis curieuse, j'avais cherché son annonce.
La photo était impressionnante : cet air sérieux, ce regard dur ... Il émanait de lui une autorité naturelle .... je n'étais pas certaine d'avoir envie de faire sa connaissance ! Et puis je
lis l'annonce. Il y parle de tolérance, du fait qu'il y a autant de façons de jouer que de joueurs, d'"anticonformiste du bdsm" ... J'aime autant le style que le contenu. Celà attise ma curiosité.
En haut à droite, un lien vers le site perso. Je clique et me voilà sur le blog. Je découvre les photos du fameux donjon. La cave voutée, la croix de Saint-André, la table, le banc à
fessée et cette fabuleuse collection de martinets, fouets, cravaches, pinces et autres badines qui tapisse le mur ... Je suis partagée entre l'envie de découvrir ce lieu réellement atypique et la
peur de ce qu'on pourrait m'y faire !
C'est que je sais que la soumise du Caïman est une Grande Joueuse. Je suis impressionnée par les récits de mon Maître. Je me sens toute petite à côté. J'aime les jeux à deux, je découvre
progressivement mes limites, mes envies, mes peurs .... mais je ne me sens pas prête à affronter le regard des autres. D'autant que notre dernière séance s'est particulièrement "mal" passée. Au
bout de 5 minutes, j'ai eu des sueurs froides et mon Maître a mis fin à la séance, me laissant frustrée, déçue, fachée de n'avoir pas été à la hauteur, vexée de n'avoir pu atteindre l'objectif que
je m'étais fixé, inquiète de l'avoir peut-être déçu. Ses calins, ses caresses, ses mots doux pour m'expliquer que c'était normal, que l'on ne peut pas toujours être au top de sa forme, n'ont pas
suffi à me rassurer totalement. Aussi, quand il m' annonce que nous avons rendez-vous au donjon avec un Maître et sa soumise, je suis prise de panique. Et si, à nouveau, je n'étais pas à la
hauteur ! Et si je faisais honte à mon Maître ! {Il faut dire qu'à ce moment, je ne l'appelais pas encore mon Maître et je lui répètais sans arrêt que je n'étais pas sa soumise, que
j'acceptais de jouer avec lui mais que je ne lui appartiendrais jamais (il ne faut jamais dire jamais ;)) J'avais peur que mon impertinence ne le fasse passer pour un Maître sans autorité, je ne
savais pas encore que ça le rendait d'autant plus fier de moi ....}
Lorsque nous arrivons au donjon, je suis dans mes petits souliers. Ouf, nous sommes les premiers. Mon Maître peut alors prendre le temps de me faire visiter les lieux...
Par So
-
Publié dans : Récits
2